Le 16 mars 2011 de 16 à 19 heures à la Fondation Charles Léopold Mayer pour le Progrès de l’Homme, Avenue Charles Dickens 6 CH - 1006 Lausanne- Suisse
Cette rencontre fait echo au premier rendez vous sur le même sujet à Paris, le 20 octobre 2010. Celle-ci avait remporté un engouement important pour pouvoir le réitérer cette fois-ci en Suisse.
Cadrage :
L’innovation est devenu un maître-mot que les dirigeants politiques et économiques ne cessent d’invoquer en toute occasion. Elle serait la condition du maintien de notre prospérité et de notre niveau de vie, voire la solution à tous nos problèmes sociaux et environnementaux. Trop souvent, cependant, cette mise en exergue de l’impératif d’innovation n’est qu’un paravent servant à justifier l’introduction à marche forcée de nouveaux produits ou de nouvelles technologies dont l’intérêt réel pour la société est douteux et dont les conséquences (environnementales, sanitaires et au-delà) sont mal connues.
De telles pratiques ne manquent pas de susciter de fortes réactions de la part de la société. Depuis les OGM jusqu’aux nanotechnologies en passant par les ondes électromagnétiques, débats et controverses se sont succédés au cours des dernières années sur les choix technologiques et sur les choix de société que ceux-ci impliquent. Ces controverses ont pu aller parfois jusqu’à de véritables mouvements de résistance, voire jusqu’à un discours de refus catégorique de l’innovation (ou du moins du modèle dominant d’innovation qui nous est proposé). La société civile - associations, collectifs, simples citoyens – y joue un rôle de plus en plus important, au grand dam des autorités établies.
Depuis plusieurs années, diverses procédures de participation et de débat public ont vu le jour (conférences de citoyens, etc.), dans le but de ménager une place aux citoyens dans les choix technologiques et de rétablir des relations de confiance qui sont en train de se fissurer. Mais ces procédures sont loin d’avoir démontré leur capacité d’influence sur les décisions et les développements réels, et sont aujourd’hui accusées de servir d’alibi aux intérêts industriels.
L’objet de cette rencontre est de discuter des conditions d’une gouvernance véritablement ouverte et démocratique de l’innovation et des nouvelles technologies, qui ne se limite pas aux dispositifs d’accompagnement des décisions, mais inclue également tout l’amont et tout l’aval des choix technologiques : culture scientifique et technique, orientation de la recherche et des développements, ouverture du monde scientifique, recherche participative, contre-expertise, suivi, veille citoyenne, etc. Ce n’est qu’en prenant en compte tous ces aspects que les organisations de la société civile pourront contribuer à favoriser une innovation qui soit véritablement au service de la société et des citoyens.
Cette rencontre est organisée par Ritimo – réseau d’information et de documentation pour le développement durable et la solidarité internationale et la Fondation pour le Progrès de l’Homme (FPH) dans le cadre de l’animation de la Coredem, une initiative de mutualisation de documents et ressources en ligne impliquant plusieurs des associations participantes. fr.coredem.info
Renseignements : Julien Woessner, julien.woessner@fph.ch, tél: +41 21 342 50 10 (Suisse)